La nuit noire de l’âme, c’est ce qu’on pourrait appeler une dépression spirituelle, mystique, une dépression de l’âme. Nous pouvons tous en vivre une ? voire deux le temps de notre incarnation. Voyons ce que c’est de plus près, quoi en comprendre et comment la traverser.
Un éveil spirituel uniquement mental
Mais, si cette démarche reste mentale et n’est pas faite en conscience, il peut y avoir un retour de bâton. Nous construisons notre vie sur ces nouvelles croyances, nous avons la sensation que tout va bien, nous nous sentons légers et épanouis. Mais, alors que tout semble aller pour le mieux, soudain, tout s’écroule autour de nous ! Les épreuves pleuvent et s’enchaînent. Nous pouvons perdre notre travail, nous séparer, tomber malade, etc…. Et c’est à n’y rien comprendre, puisque nous, êtres spirituels, sommes dans une ligne de conduite qui semble irréprochable !
Traverser ses peurs profondes
Alors, la Vie va nous permettre de voir ces peurs, de les expérimenter, de les toucher, de les ressentir et nous lance le défi de les dépasser. Là, démarre réellement notre éveil (en même temps que cette nuit noire de l’âme) : dans notre capacité à réagir face à ces épreuves. Il existait même dans certaines civilisations des rites de passages obligatoires pour « provoquer » cette nuit noire de l’âme : un isolement total dans le noir, par exemple, pour que la personne soit confrontée à ses peurs les plus profondes. La sensation de dépassement de soi étant en ce sens, un élément déclencheur de l’éveil. Une fois cette nuit noire de l’âme traversée, il n’est alors plus possible de se mentir. Nous savons profondément qui nous sommes et ce qui nous « touche » réellement.
Aller vers notre essentiel
Les remises en question sont nombreuses durant une nuit noire de l’âme. Nous allons en effet nous questionner sur notre travail, nos relations, etc. Nous nous interrogeons aussi sur nos croyances spirituelles, et pouvons même les remettre en question. Nous allons en fait opérer une rupture de nos anciens schémas cellulaires pour aller vers un état d’être plus lumineux, dépouillé du superflu. Nous nous découvrons et réapprenons à nous aimer différemment.
Vivre une nuit noire de l’âme est douloureux. D’autant plus que notre corps peut « lâcher ». Les impressions de perte sont nombreuses. On peut d’ailleurs assimiler la nuit noire de l’âme au processus de deuil. Il faut du temps et plusieurs étapes de conscientisation pour réussir à dépasser cette épreuve.
Comment la traverser ?
Le lâcher prise va permettre que nos peurs se dissipent jusqu’à disparaître et que notre mental s’apaise. Alors, la libération est possible. Nous pouvons alors reprendre le cours de notre vie, dépouiller de nos chaines et de ce qui nous empêchait de nous élever. Nous sommes enfin nous-mêmes !
Et après ?
Nous restons en général proches de notre spiritualité « d’avant », mais en étant conscient de ce qui résonne pour nous ou non. Nous n’avons plus besoin de dogmes ou d’idées toutes faites et qui appartiennent aux autres. Nous « savons » au fond de nous.
Il y a aussi un point très positif au fait d’avoir déjà traversé une nuit noire de l’âme : si toutefois nous revivons des passages difficiles et des remises en question, nous réagissons beaucoup plus vite, nous remontons la pente plus rapidement. Car nous connaissons nos ressources pour les avoir déjà expérimentées.