L’inceste

C’est un sujet délicat que je souhaite aborder dans cet article. Un sujet délicat que je rencontre pourtant malheureusement très souvent en séance. Je veux parler de l’inceste.

Qu’est-ce que l’inceste ?

L’inceste, du latin « incestus » peut être traduit par impur, souillé, sacrilège.  L’inceste c’est donc le « non chaste ». Il est défini par le dictionnaire comme « des relations sexuelles entre personnes dont le degré de parenté interdit le mariage ». Ainsi, une mère ne peut pas avoir de relations sexuelles avec son enfant, un père non plus, pas plus qu’un grand-père ou une grand-mère avec un petit-enfant. Il en va de même entre frères et sœurs.

L’inceste a donc lieu au sein d’une famille. C’est pourquoi il est si difficile d’en parler lorsqu’on en est la victime. En effet, même si on arrive à le faire, bien souvent on sera confronté à une cohésion familiale qui sera mise en place pour essayer de ne pas perturber l’équilibre de ce « clan ».

L’inceste peut aller jusqu’au viol, mais peut également prendre différentes formes d’agressions sexuelles. De manière plus floue, ça peut être se montrer nu devant un enfant, le prendre nu en photo, faire l’amour devant un enfant, visionner des films pornographiques en présence de l’enfant. L’inceste peut aussi être ce qu’on appelle du « nursing pathologique », c’est à dire assouvir ses pulsions sous couvert d’actes de soins ou d’hygiène.

L’inceste, cet abus de confiance

L’inceste repose sur le fait que l’adulte abuse de son pouvoir et de la toute confiance que l’enfant lui porte. C’est pourquoi l’enfant ne comprend bien souvent pas que ce qu’il est en train de vivre n’est pas normal. Il a confiance et dépend affectivement et matériellement de cet adulte. Il ne peut donc pas imaginer qu’il lui veuille du mal. Ce qui peut expliquer le fait que l’inceste dure parfois plusieurs années.

De plus, cette agression est tellement traumatisante qu’un phénomène de dissociation va se mettre en place pour que l’enfant puisse continuer à vivre « normalement ». Il va donc totalement se couper de lui-même, comme sortir de son propre corps, pour réussir à continuer à vivre.

Bien souvent aussi, pour que cela puisse être supportable, l’enfant va entrer dans le déni le plus total. Il va oublier tout ce qui a pu se passer. Ces souvenirs peuvent rester enfouis à tout jamais. Mais ils peuvent aussi lui revenir en tête, à tout moment, même des années plus tard. Parfois un évènement marquant en sera le déclencheur, une thérapie ou une discussion peuvent aussi raviver ces souvenirs.

Les conséquences de l’inceste sur la vie d’adulte

Qu’il soit ou non conscient d’avoir été victime d’inceste dans son enfance, un adulte va en garder des séquelles. Le fait de s’être dissocié va aussi avoir laissé des traces. Le corps physique, le corps émotionnel et le corps énergétique auront des mémoires de ces évènements passés qui ne seront pas sans conséquences.

L’adulte victime d’inceste peut ressentir des freins dans sa sexualité, sa libido peut en être malmenée. Il peut ressentir des émotions négatives qui le poursuivent sans cesse sans comprendre pourquoi. Se sentir « mal dans sa peau » sans raison apparente. L’enfant s’est construit avec l’idée que celui qui l’agresse est aussi celui qui l’aime le plus. Alors une fois adulte, ses relations sentimentales seront bien souvent difficiles.

Mais il peut aussi malheureusement reproduire le schéma vécu et devenir le bourreau à son tour. Il peut alors devenir lui-même agresseur, que ce soit d’enfants dans le cercle familial ou autre, voire d’adultes. Sans comprendre d’où viennent ces pulsions. C’est ainsi qu’on retrouve dans certaines familles un schéma d’inceste qui se perpétue de génération en génération.

Comment se libérer de l’inceste ?

Qu’on soit conscient ou pas d’avoir été victime d’inceste, il est toujours possible de s’en libérer. Tout travail psychologique ou énergétique va finir par pointer du doigt cette mémoire.

L’idée principale est de se libérer des mémoires conscientes ou non, « bloquées » dans les différents corps. Des soins énergétiques, mais aussi un accompagnement psychologique vont alors permettre à la personne de retrouver la mémoire et de prendre conscience de ce qui l’entrave depuis tant d’années. Lorsque le souvenir est conscient, ce travail va permettre de parler, de « vider son sac » et de se libérer émotionnellement.

Un travail de pardon envers son agresseur est nécessaire également. Lorsque la personne se sent prête à le faire évidemment. Les soins de libération et de guérison énergétique seront un précieux soutien pour ce travail. Bien souvent un travail de pardon envers soi-même est utile : se pardonner de ne pas avoir parler avant, de ne plus se souvenir, etc….

Une fois que tout est remonté à la surface de l’inconscient, l’idée est de se débarrasser de ce fardeau trop lourd à porter. Et de briser la chaîne potentielle du schéma qui se reproduit. Se retrouver soi, seul, dans sa propre énergie, lavé de ces mémoires. Débarrassé de ce schéma bancal sur lequel on a pu se construire pour aller vers des relations sentimentales et sexuelles épanouies. Et une vie sereine.