La culpabilité

Qu’est-ce que la culpabilité ?

La culpabilité est une émotion proche de celle du remords, de l’embarras et de la honte. Elle est causée par la sensation de transgresser une norme morale. Lorsqu’on se sent coupable, on pense (à tord ou à raison), avoir transgressé une règle établie, avoir mal agi. Il y a donc un auto-jugement fait vis-à-vis d’un acte posé ou d’une parole prononcée, auto-jugement négatif qui amène un inconfort émotionnel.

On peut ressentir de la culpabilité pour une action réellement commise, mais aussi juste pour avoir eu l’idée de la commettre, sans pour autant être passer à l’acte.

Deux types de culpabilité

De plus, nous pouvons distinguer deux types de culpabilités : la culpabilité consciente et la culpabilité inconsciente. La première est la plus facile à déterminer puisque nous sommes conscients de nos ressentis : nous nous rendons compte consciemment que nous avons mal agi, nous savons pertinemment que ce que nous avons fait ou dit a eu un impact négatif et nous nous en voulons.

Cette culpabilité consciente peut même être positive. En effet, elle nous permet de nous rendre compte de nos erreurs, des limites à ne pas franchir et aussi de pouvoir « réparer » nos erreurs puisque nous les voyons. Elle est donc utile et nous permet de rectifier nos erreurs. Cette culpabilité consciente ne laisse que peu de traces émotionnelles dans le temps car le fait de réparer l’injustice dont nous sommes les auteurs nous aide à « nettoyer » ce sentiment négatif à notre égard.

La culpabilité inconsciente

Malheureusement, le cas de la culpabilité inconsciente est nettement plus complexe : elle est inconsciente car elle n’est pas reconnue par celui ou celle qui la ressent. Elle est au contraire réprimée. Bien souvent, lorsque la culpabilité est inconsciente c’est qu’elle est liée à des événements, des situations, des désirs dans lesquels existent un tabou. On pourrait citer par exemple une haine contre une personne, un désir sexuel « inapproprié », etc…

Cette culpabilité inconsciente peut aussi trouver ses origines dans nos héritages transgénérationnels ou sociétaux. Imaginons une jeune femme qui a grandi avec l’idée que les femmes sont moins intelligentes que les hommes. Et que cette jeune femme réussisse brillamment ses études, contrairement à son frère. Il est fort probable qu’elle ressente de la culpabilité vis-à-vis de lui, une impression aussi de l’avoir trahi lui et même toute sa famille puisqu’elle vient de transgresser l’ordre des choses établi par ses aïeux.

La culpabilité inconsciente va au-delà d’une simple mauvaise estime de soi. Car de manière insidieuse, la personne se persuade de devoir être punie pour ce qu’elle a fait ou pensé. De plus, il n’est pas rare que quelqu’un qui se sent coupable en devienne obsessionnel : il ou elle va revivre la scène (réelle ou imaginaire) encore et encore, et ne jamais sortir de ce cercle vicieux. Cette personne sentira une émotion négative sans pour autant réussir à la nommer ou à l’expliquer. Dans tous les cas, ce sentiment débouchera sur un rejet d’elle-même, une autocritique permanente, elle se rabaissera sans cesse et pourra aussi faire preuve d’auto-sabotage. Avec cette idée en toile de fond qu’elle ne mérite de toute façon pas d’être heureuse.

Les somatisations

La culpabilité inconsciente est insidieuse car elle va être l’élément déclencheur d’une vraie réaction en chaîne : en effet, nos pensées toxiques à répétition finissent par s’inscrire, par rester en mémoire dans nos cellules. C’est alors le début de maladies diverses et variées, de douleurs chroniques, de tout un tas d’inconforts physiques et psychologiques.

L’auto-sabotage va de son côté nous amener à vivre échec sur échec, avec l’idée que nous ne sommes bon à rien, que nous ratons notre vie. Et que nous l’avons bien mérité !

Un problème physique qui cause de la douleur est bien souvent un signe de culpabilité. C’est en effet un moyen inconscient que nous utilisons pour nous punir, croyant être une mauvaise personne.

Comment sortir de la culpabilité ?

Il est important de comprendre que la culpabilité met en lumière un fait évident : le manque d’amour et de compassion envers soi-même. Si nous étions plus à l’écoute de nous-mêmes, profondément, et moins de notre égo, nous verrions à quel point nous nous jugeons en permanence, oubliant que nous sommes avant tout des êtres faillibles et en apprentissage.

De plus, il est nécessaire de toujours garder en tête que nous sommes responsables à 100% de nos vies : nous les créons à chaque instant, à chaque minute. Nous faisons des choix qui ont évidemment un impact sur nous et sur tout ce qui nous entoure. Etre responsable c’est en avoir pleinement conscience et accepter totalement d’être créateur de sa vie. C’est aussi accepter d’assumer pleinement les conséquences de ses actes, de ses paroles et de ses pensées. Et de modifier ses comportements et ses choix si nous nous rendons compte que quelque chose ne nous convient pas.

Quelques outils

La culpabilité amène avec elle beaucoup d’anxiété et d’angoisse. C’est pourquoi on peut trouver une aide précieux dans des outils tels que la relaxation ou la méditation. Petit à petit, ils nous permettront d’être plus conscients de nos schémas de fonctionnement et de trouver les clefs pour les modifier, en douceur.

Mais parfois, le mal est installé depuis longtemps, trop pour s’évaporer seul et facilement. Dans ce cas, il peut être utile de se faire accompagner par un professionnel. L’aspect psychologique est évidemment très important. Mais le côté énergétique est tout aussi nécessaire à « guérir ». En effet, même si notre tête comprend le cheminement à effectuer pour aller mieux, nos cellules, de leur côté, gardent en mémoire toutes nos émotions et nos douleurs. Il sera donc intéressant de faire un nettoyage, une « remise à zéro » afin de repartir sur de bonnes bases. Alors, si vous sentez le besoin d’un tel accompagnement, regardez par ici.